À gauche un brin de lavande cueilli chez Marie-Ludovie de Marcillac, agricultrice à Besplas. À droite un brin de lavandin de l’exploitation ! Le lavandin se diffère donc de la lavande mais pas seulement par sa taille. Comme il est issu d’un croisement de deux espèces de lavande : lavande vraie et lavande aspic, ça fait de lui un hybride, stérile que l’on peut seulement reproduire par bouturage. Un clone quoi ! Alors que la lavande a besoin d’altitude pour être cultivée (600 mètres) , le lavandin, lui, se contente de la plaine.
Moins exigeante, rendements plus élevés, fleurs beaucoup plus productives en huiles essentielles, c’est l’espèce la plus cultivée qui est très utilisée dans la parfumerie industrielle.
Plusieurs variétés de cet hybride ont été sélectionnées et reproduites par bouturage. Actuellement, les 3 variétés les plus cultivées sont le lavandin Grosso pour 80% des surfaces, le lavandin Abrial pour 10% et le lavandin super pour 10%. En juin 2020, les 3 associés de la distillerie Belair ( société Garoma ) ont recherché un partenariat agricole local pour développer le bio sur notre territoire. A l’origine du projet, ils avaient un besoin , pour la première année, de 20 hectares sur cette variété. L’agriculteur voisin, Didier Gazel, a été le chef de file. Trois autres agriculteurs, dont moi, ont suivi, l’année d’après. Ce lavandin produit , par distillation à la vapeur d’eau, une huile essentielle très camphrée, particulièrement indiquée pour aider à soulager les crampes et contractures musculaires.